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Raid en roller Le tour de la Manche

Equipe

Eric Véron.

Objectif

L'idée était de tenter un raid en Solo pour voir comment se passait la chose ; si le rythme était plus lent ou plus rapide, si le nombre de km prévu doit être revu à la baisse ou, au contraire, augmenté.
C'est pour ça que le raid était assez court (4 jours), pas trop loin de chez moi ; cependant, la proximité n'enlève rien à la difficulté, simplement un peu de dépaysement.
L'itinéraire prévoit de passer en permanence par la route la plus proche de la côte.

  • Durée prévue : 4 étapes sans journée de repos
  • Distance prévue : 310 km
  • Pas d'assistance mais pas de tente non plus

Résumé

Le raid s'est effectué sans encombres, le rythme a toujours été correct. Ce fut le premier raid sans bobos, fini les éternelles tendinites ?
Le Cotentin est une région à découvrir mais on peut se contenter simplement du bout Nord de la Manche. Une population nettement rurale, circulant essentiellement sur des tracteurs ou n'ayant aucun goût pour le confort routier.
Le fait d'être seul n'ajoute pas de difficultés. A noter simplement que les pauses sont plus rares et plus courtes, le rythme n'est pas bridé par l'attente des autres et on ne fait pas d'efforts dans le cas contraire. En plus, avec les raids précédents, j'avais pris l'habitude de rouler en tête : en fait, je suis le plus raisonnable et je ne roule ni trop vite, ni trop lentement.
Le second point marquant est la prise de risque : c'est fou ce qu'on devient trouillard en haut d'une forte descente. En groupe, on aurait fait ces descentes, sans rien enlever aux risques. Seul, on ne se laisse aller que si on voit ce qu'il y a en bas.


Le parcours

Premier jour : le dimanche 16 mai ; Caen - Carentan : 95 km par la côte.

Départ en montant la Délivrande. J'avais oublié à quel point c'était agréable de rouler avant 9h. Finalement, c'est à 8h58 que je franchis le panneau de la sortie de Caen, synonyme de déclencheur de chrono. Y a de la route à faire, j'essaie de ne pas partir trop vite. Pas de pause ; 32' après, je suis à Langrunes. Ce qui, en fait, est assez rapide. Je vois tout un gros peloton de cyclistes passe et se dirige vers l'Ouest. Super ! je demande à la voiture balai jusqu'où ils vont (Bernières) et si je peux me joindre à eux. En fait, c'est une rando familiale annuelle qui relie Ouistreham à Bernières. Le rythme est mou. Je ne reste pas ; je fais une grosse sensation en remontant le peloton. Je continue sur le même rythme jusqu'à Bernières.
En en ressortant, je vois un roller qui arrive de Ouistreham dans le soleil. Je l'attends. C'est un ancien marathon-man (marathon des sables) qui a dû avoir un accident et qui ne peut plus courrir. Du coup, il s'est mis au roller. Généralement, il fait son parcours vers 7h du matin et roule assez vite sans aucune technique. On discute sans trop rouler. Arrivé à Courseulles, il fait demi-tour tandis que je continue sur un bon rythmle (26 km/h me diront des cyclistes), pensant que j'avais un peu de retard à rattraper. En arrivant à Ver/mer un petit peloton me passe. Ils me donnent ma vitesse, me font part de leurs impressions ; je fais un petit effort pour rouler avec eux. Ils sont un peu surpris de me voir m'accrocher et ahuris de savoir que je vais nettement plus loin qu'eux. Après 2 km, ils me lâchent dans une montée.
Un petit peu avant Arromanches, je me fais arrêter par la gendarmerie ; Discussions, pas de pots de vin ... ils ne peuvent rien me faire et doivent me laisser repartir. Ca monte ! une belle route (toute neuve pour le 60eme) avec un gros dénivelé. J'arrive au cinéma 360 et profite de faire quelques photos. Déjà pas mal de touristes et de travaux en préparatif des cérémonies du 6 juin.
Pour arriver dans Arromanches, ça descend ! Quelques virages dont le dernier sans visibilité ; juste un panneau 'Carrefour dangeureux' signale ce qui va suivre. Du coup, une grosse arrivée en T. Il faut que je bosse le freinage avec le sac.

Petite pause et je repars pour Port-en-Bessin. Je monte juste derrière un bateau qui revient de la pêche. Je ne savais pas à quel point l'eau de mer glissait ! Je galère à éviter la traînée que laisse le bateau dans la montée. Une fois en haut, plus de problème : la route est parfaite : sinueuse, roulante, pas de voiture. Je me surprend à me faire des relances tout seul, tant la route s'y prête.
A Commes, une énorme descente : aucune visibilité, des petits virages sur du graton, la route est étroite. Au moment où on voit, c'est pour se rendre compte que l'on va devoir négocier un gros 180.

J'arrive à Port-en-Bessin à 11h30. Et voilà, j'ai été trop vite. J'en profite pour découvrir la ville à pied ! (toute petite mais qui attire beaucoup de touristes). Je mange, je traîne à une terrasse de café.
13h45, je ne tiens plus, je repars. Doucement est devenu l'objectif. Et là, encore du roulant, le vent de dos ... ça roule bien, trop bien. Je ne dois pas arriver avant 17h à Carentan : mes 'hébergeurs' ne seront pas encore là. Donc je fais de la visite : Omaha Beach (ils ont tout refait, plutôt réussi) ; La pointe du Hoc est aussi refaite à neuf : plein de parking, un parcours santé flêché au milieu des BlockHaus. Quand on sait ce qui y est passé, on se sent un peu mal à l'aise.
Je repars mais vais toujours trop vite. Je décide de refaire une pause à Grancamp-Maisy. Finalement à 16h je repars : il me reste 20 km. les 3 premiers sont en graton, mais le reste est à l'image du reste de la journée. A noter quand même un énorme faux-plat roulant en descente. Ca va vite. J'arrive à la maison à 17h10 après avoir fait un tour dans Carentan et passer les voies de chemin de fer sur une passerelle.
Un bon repas et un bon lit m'attendent.

L'étape a été géniale : du roulant 90 km sur 95, le vent dans le dos en plus. Ca vaut le coup de faire ce petit tour dans la journée et de revenir en train. A proposer aux autres, mais pour une ballade du vendredi soir, ils n'aimeront pas.

Second jour : le lundi 17 mai ; Carentan - Querqueville (85 km - toujours par la côte)

Je pars vers 9h30, assez optimiste au regard du déroulement de l'étape de la veille. Les amis chez qui j'étais m'avaient conseillé de prendre une route pour sortir qui s'est révélée être le périphérique de Carentan. On pourrait penser qu'il y a peu de traffic pour une petite ville ... et ben non, c'est plein de camion. Ca commence bien. Il fait nettement plus froid que la veille et le vent est dans le nez.
Je pars directement vers Utah beach : du graton, dans le froid, vent dans le pif. Je mange mon pain noir : je ne vais pas assez vite et m'use pour pas grand chose. Arrivé à la côte, c'est le même topo. Je prends plein Nord en longeant la plage, les kilomètres défilent doucement, tout doucement.

Utah beach

Réville

A midi et demi, j'arrive à Saint-Vaast ; juste après 40km. Petite pause pour manger et je repars vers Barfleur. Une jolie petite baie (Réville), puis, au moment où je m'apprêtais à avoir le vent dans le dos, il tombe ! C'est vraiment la bonne journée. Par contre, le graton continue. Il faut savoir que le graton a 2 effets néfastes :

  • le premier est qu'on avance nettement moins vite
  • mais le second est plus vicieux : les vibrations sont beaucoup plus importantes et causent de la fatigue et des douleurs.

Le long de la côte, le paysage vaut le coup. Arrivé à 15 km de Cherbourg, ça devient plus roulant, sans que ce soit du billard. L'arrivée est superbe : après 2 montées à 12 %, j'arrive à Maupertus, on passe dans des petits goulets de granit rose avec des genêts. Les anses et criques lagunaires s'enchaînent. J'ai même des faux-plats descendants, c'est Bizance.
Tout près de Cherbourg : des travaux : le bitume est encore fumant. Les mecs me disent que je peux rouler dessus sans problèmes : j'essaie mais m'enfonce de plusieurs centimètres !! C'est la galère. Je dois prendre la route à contre-sens.

Ensuite, sur Cherbourg : une piste cyclable permet de traverser toute la ville. Plutôt roulante. Enfin du plat ! Je parcours toute la rade.
Arrivé à Querqueville, ça monte. C'est chez ma grand tante que je dois aller. Elle habite dans un quartier résidentiel où toute les rues se ressemblent. Forcément, après un aussi bonne journée, je ne peux que me tromper de rue : 10 % pendant 300 m et les 500 suivants à 6. Il fait chaud à monter, surout après 85 km ! Arriver en haut, je surplombe toute la baie de Cherbourg et me rends compte qu'il faut redescendre un peu pour arriver. Seuls ceux qui ont déjà roulé avec un gros sacs savent qu'il et aussi physique de monter que de descendre (pour les grosses pentes).
Du repos ce soir, mais seulement après quelques mars pour récupérer les jambes et le moral.

Troisième jour : le mardi 18 mai ; Querqueville - Dielette (60 km - toujours par la côte)

Pour sortir de Querqueville, il faut descendre puis remonter. A froid, c'est ce qu'il y a de mieux. J'arrive rapidement sur la 'Route des Caps' que je m'apprête à suivre toute la journée et le début du lendemain. La route est acceptable et le paysage à la hauteur de ce qu'on m'avait annoncé : et oui, ça monte et ça descend assez régulièrement. Des petites routes, de très jolis petits bleds (Osmonvile) et quelques descentes mais sur du graton. En fait, l'état de la route se dégrade avec l'arrivée du relief : plus ça monte ou ça descend, plus c'est gratonneux.
Je vais jusqu'au nez de Jobourg (l'extrême Ouest du Cotentin) et puis je repasse par la baie d'Ecalgrain. La carte annoncait quelques chevrons ; c'est rare qu'une carte se trompe : les chevrons sont bien là. Un petit mur de 10 % suivi d'un bon km sur une route sinueuse à 4%. Autant dire que l'on prend de la vitesse sur cette route étroite dont le revêtement est spécialement conçus pour les tracteurs, comme à peu près les 3/4 des routes du coin. Tout en bas de la descente, un bon 'virage surprise' qu'il faut négocier en évitant les graviers et le bus qui, je ne sais pas encore pourquoi, était là.

Et puis c'est la remontée, longue, chaude, sineuse. On débouche sur l'usine de la COGEMA, c'est l'heure de midi, je prends la 4 voies pour rejoindre Beaumont (de toute façon, y a pas trop le choix) où je vais manger.

Ici, j'ai fait une légère entorse à l'objectif : il existe une route (qui fait les 3 côtés d'un carré) qui passe plus près de la mer mais, sur chaque côté, c'est une pente à 2 chevrons. J'ai pris le 4eme côté, un peu plus plat.

Une fois la courte pause terminée, je repars vers Vauville : encore une grosse descente sans visibilité mais, cette fois-ci, avec pas mal de voitures. Les freinages deviennent techniques car il faut prendre quelques risques en laissant passer les voitures, freiner juste avant que les suivantes n'arrivent. Il doit encore y avoir pas mal de tracteurs car la route n'est pas des meilleures.
Ca devient assez frustrant : pour l'instant, la majorité des descentes sont faisables mais uniquement en les connaissant. Le graton et le manque de visi m'incitent à la prudence.

Vauville est très joli ; sur la photo, les maisons sont séparées de la route par des ruisseaux au fond pavé où coure de l'eau claire. Des petits ponts permettent d'accéder à chaque habitation. Je repense à un village que l'on avait traversé en Hollande où chaque maison était entourée d'un cours d'eau d'environ 1m de large. Chaque maison avait son pont.

Je quitte Vauville par une longue montée. Finalement, l'après-midi, j'avance assez vite, toujours sans faire de pause. Arrivé à Héauville, encore une descente à 10% ... toujours prudent ... je rage intérieurement. Ceci dit, je me rends compte que l'effet de groupe doit nous donner du courage ou de l'inconscience : Avec Ronan ou Cédric, on aurait fait ces descentes. Ca n'aurait rien enlever au risque. C'est déjà l'arrivée sur Dielette (vers 15h30) avec une descente où j'y vois : j'en profite, j'y vais à fond. Je croise deux vélos qui montent et n'en reviennent pas. La vue est splendide jusqu'à Dielette.
C'est un vrai trou : il y a un port et c'est tout. En fait, c'est l'accès côtier de Flamanville. L'hôtel est quasiment sordide. J'ai déjà hâte de partir.

Quatrième jour : mercredi 19 mai ; Dielette - Gouville/mer (70 km - toujours par la côte)

Finalement, l'hôtel minable se trouve être le point de rendez-vous (ou de ralliement) des prolétaires du coin. Après un petit-déjeuner consistant (c'est obligatoire avec les efforts qui vont suivre), j'effectue une sortie en boulet de canon de l'hôtel. L'effet est réussi : silence sur la terrasse.
Ce qui est bien avec Dielette (restons positifs), c'est que c'est un trou dans un trou. Et oui, faut monter. encore du 2 chevrons au réveil. J'arrive rapidement à Flamanville que je traverse à la même allure.
J'évite de prendre la première à droite qui mène à une grosse descente mais lui préfère sa suivante plus douce. J'arrive au Rozel, chef-lieu des surfeurs manchots et très belle plage. On doit encore être un peu trop tôt dans l'année ca la plage est déserte : pas un seul courageux à rider les vagues.
Je passe par des méandres qui, plutôt que le X et le Y, ont choisis le Z pour progresser jusqu'à Carteret. (y a du relief, quoi). C'est aussi mon rendez-vous avec les vaches ; je me doutais bien qu'en faisant ce raid, j'allais tomber sur un troupeau de vaches au milieu de la route. Je suis donc resté bloqué pendant qqs centaines de mètres derrière nos charmantes bovines, en discutant tout de même avec le paysan du coin, qui se faisait laruger par ses vaches.

La 'Route des Caps' se termine ici. Bientôt midi, j'en profite pour acheter de quoi me restaurer dans une petite épicerie. L'épicière (n'y a-t-il pas une connotation péjorative de ce terme ?) essaie de communiquer : "Patins ... non" me lance-t-elle pleine de reproche en balaçant son doigt accusateur au cas où je ne comprenne pas. L'amabilité étant une seconde nature, je m'en vais une fois le minimum acheté nettement plus vite que je ne suis rentré, provoquant accablement et hystérie de mon hôte forcée.

Je ne fais toujours pas de pause et décide de poursuivre jusqu'à Portbail pour manger. Comme toutes les pauses, celle-là est plutôt courte mais, elle me permet de repartir tôt afin d'éviter le traffic. Je repare de PortBail vers 13h. Après avoir constaté que la 'Touristique' (départementale largement utilisée qui longe la mer de Cherbourg à Avranches) était empruntable, je décide que c'est le moment de faire monter la moyenne. La route est plutôt bonne et le vent de dos à travers. Finalement, je fais 14 km en 28 minutes.

Je passe par Lessay et décide de poursuivre par L'ancienne route' pour relier Gouville à 13 km. Il faut dire que je connais un peu le coin ; c'est pour ça que je me permets de nommer les routes avec leur diminutifs locaux. Aucune pause jusqu'à Gouville ; je roule à un bon rythme et arrive à 15h chez mon grand-père, assez surpris de me voir si tôt.



Le raid est fini : c'est l'heure des Mars, de la récup inactive, de la télé, du vin blanc, du larvage ... Je tiens tout de même à signaler que les conditions étaient clémentes, comme le pouvent les quelques photos de cette page. Pour ceux qui me connaissent, je n'ai pas pris de photos de moi alors que j'avais un casque !! Et oui, c'était mon premier raid casqué (ça a dû me permettre de passer les gendarmes du premier jour sans problèmes).

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